L'exposition Cancers⚓
En un coup d'œil⚓
Le cancer est encore tabou, il est temps d’en comprendre les dimensions scientifiques, psychiques et sociétales. À partir du 6 septembre 2022, la Cité des sciences et de l’industrie propose à son public, sur 600 m2, une exposition intitulée Cancers abordant la complexité de cette maladie. Depuis 30 ans, le nombre global de nouveaux cas en France augmente chaque année. Et aujourd’hui, près de quatre millions de personnes vivent ou ont vécu avec un cancer dans notre pays soit près de 6 % de la population.
L’exposition Cancers a choisi de mettre au cœur de son dispositif l’humain en tant que patient mais aussi en tant que personnel soignant ou accompagnant pour libérer la parole sur la vie pendant et après le cancer. Et de permettre aux visiteurs de mieux comprendre la maladie et ses traitements, proposer un état des lieux des connaissances scientifiques actuelles donnant à voir aussi bien les mécanismes biologiques du processus de cancérisation que l’arsenal thérapeutique caractérisant les thérapies conventionnelles (radiothérapie / chimiothérapie / chirurgie) comme les nouvelles thérapies (immunothérapie, thérapies ciblées). L’exposition combat les idées reçues sur les cancers en sensibilisant le public aux comportements quotidiens à risque et aux campagnes de prévention et de dépistage.
Voici la page de l’exposition sur le site internet de la Cité des sciences et de l’industrie.
Situation et plans⚓
Prenant place au niveau 1 de la Cité des sciences et de l'industrie, l'exposition Cancers occupe une surface totale d'environ 600 m2. Elle est présentée en trois langues : français, anglais et espagnol. L'illustration ci-dessous vous donne la situation générale du niveau 1 et la localisation de l'exposition en son sein. Cancers s'inscrit dans la ligne éditoriale « Attention, science fraîche », qui regroupe des expositions qui présentent des avancées scientifiques et leurs impacts.
Voici le plan de l'exposition avec une proposition de parcours.
La scénographie de l’exposition articule le parcours autour des éléments suivants :
une entrée spectaculaire (A) qui présente une vidéo-projection magistrale inscrivant le cancer dans la grande histoire de l’évolution ;
quatre installations audiovisuelles de grande envergure (B1 à B4) qui forment le cœur de l’exposition et exposent les fondamentaux sur le développement du cancer, les traitements, les nouvelles recherches et la peur attachée à son diagnostic ;
cinq totems (C1 à C5) qui rendent compte de la profondeur du sujet, de ses ramifications dans la vie quotidienne et intime tout en mettant en valeur l’humain, tant d’un point de vue intime que sociétal ;
un dernier élément d'exposition (D) « le cancer, une maladie politique ? » qui fait le point sur les causes des cancers et redonne le pouvoir aux visiteurs pour limiter l'apparition de la maladie.
Propos⚓
Depuis 2004, le cancer est la première cause de mortalité prématurée en France, devant les maladies cardiovasculaires. Première cause de mortalité chez l’homme et deuxième chez la femme, il s’agit d’une maladie qui nous concerne tous, quels que soient notre âge et notre situation familiale.
À travers l’exposition Cancers, conçue en partenariat avec l’Institut national du cancer (INCa) et en collaboration avec l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM), la Cité des sciences et de l’industrie présente les avancées concrètes bénéficiant aux patients et à l’ensemble des citoyens, dans les différents champs d’intervention que sont la prévention, le dépistage, la recherche, les offres de soins et les recommandations.
L’exposition propose une vision des cancers en France, en s’appuyant sur les grands organismes nationaux comme comme le réseau National Alimentation Cancer Recherche (réseau NACRe) pour évoquer la relation entre cancer et alimentation.
Le cancer n’est pas vendeur, il fait peur. Il est ici présenté dans toute sa complexité, en abordant de front ses dimensions scientifiques mais également psychiques et sociétales.
Objectifs⚓
Comprendre la maladie et ses traitements
Permettre aux visiteurs de mieux comprendre le cancer en faisant un état des lieux des connaissances scientifiques actuelles.
Donner à voir les mécanismes biologiques du processus de cancérisation.
Faire le point sur l’arsenal thérapeutique en présentant et en caractérisant les thérapies conventionnelles (radiothérapie/chimiothérapie/chirurgie) et les nouvelles thérapies (immunothérapie, proton thérapies, traitement métabolique…).
Présenter les apports de l’oncologie intégrative, une approche qui conjugue médecine conventionnelle et médecine complémentaire.
Armer les citoyens face à la première cause de mortalité
Combattre les idées reçues sur le cancer.
Parler de prévention et de ses enjeux.
Eclairer les politiques de dépistage.
Mettre en avant le fait que la maladie n’est ni une honte ni systématiquement une fatalité.
Le cancer en chiffres⚓
En 2018, l’agence spécialisée des Nations unies a enregistré dans le monde 18,1 millions de nouveaux cas de cancers et l’organisation s’attend à ce que le chiffre atteigne, d’ici à 2040, une fourchette allant de 29 à 37 millions.
Dans un rapport publié en février 2020, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) indique que « si les tendances actuelles se poursuivent, le monde connaîtra globalement une augmentation de 60 % des cas de cancer au cours des deux prochaines décennies… » et ajoute que « c’est dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, qui enregistrent actuellement les plus faibles taux de survie, que le nombre de nouveaux cas augmentera le plus fortement ».
Selon l’INCa, on estime à 382 000 le nombre de nouveaux cas de cancer pour l'année 2018 en France métropolitaine (204 600 chez l’homme et 177 400 chez la femme).
Depuis 30 ans, le nombre global de nouveaux cas de cancer en France augmente chaque année. Cela s’explique principalement par le vieillissement de la population – qui fait exploser le nombre de cancers du sein ou de la prostate – et l’amélioration des méthodes de diagnostic.
Le maintien ou l’augmentation de certains comportements à risque dans la population favorise cette tendance : pour exemple, les chiffres du cancer du poumon chez les femmes augmentent depuis que le tabagisme s’est installé dans leurs habitudes.
Les cancers les plus fréquents chez l’homme sont les cancers de la prostate (48 500 nouveaux cas en 2013), puis ceux du poumon (32 500 cas) et du côlon-rectum (24 000 cas).Chez la femme, le cancer du sein est le plus fréquent (59 000 cas), suivi du côlon-rectum (21 000 cas) et du poumon (17 000 cas).
La prévention et la lutte contre les facteurs de risque comme l’alcool a réduit la fréquence des cancers de l'œsophage et de la sphère ORL ; la diminution de la consommation de sel, celle de l’incidence du cancer de l’estomac. La pratique du frottis cervico-vaginal a également fortement réduit l’incidence des cancers du col de l’utérus.
Sortir le cancer du tabou⚓
Près de quatre millions de personnes vivent ou ont vécu avec un cancer dans notre pays et pourtant, cette maladie est encore taboue. En 1998, à l’occasion des premiers états généraux de la Ligue contre le cancer, les associations, les patients et leurs proches ont pointé les difficultés rencontrées face à la maladie : difficulté d’accès aux informations, conditions pénible d’annonce, manque d’accompagnement, détresse face aux effets indésirables des traitements…). Depuis, des initiatives diverses (marches, courses, évènements, cancers Pride, créations de maisons roses…) sont menées par les associations et les pouvoirs publics pour libérer la parole sur la vie pendant et après le cancer.
Afin de mieux cerner l’impact du cancer sur les parcours individuels et les conséquences de la maladie sur l’état de santé et la vie personnelle et professionnelle, l’Institut national du cancer a mené des enquêtes sur la vie deux ans et cinq ans après un diagnostic de cancer (études VICAN2 et VICAN 5).
Certains résultats de ces études confortent les actions de l’Institut national du cancer et des pouvoirs publics, notamment la mise en place d’un panier des soins de support destiné à accompagner le patient et ses proches durant la maladie. Les actions en prévention tertiaire, le droit à l’oubli ou encore le retour et le maintien dans l’emploi (Charte Cancer et Emploi) sont également évalués de manière positive.
D’autres éléments demeurent cependant préoccupants : 44 % des personnes malades rapportent une qualité de vie physique dégradée par rapport à la population générale. La douleur et la fatigue restent très présentes. Si l’aménagement des conditions de travail est jugé satisfaisant, on constate en revanche une détérioration de la situation professionnelle, avec une progression du chômage et une diminution des revenus.
Avec l’exposition Questionner les cancers, la Cité des sciences et de l’industrie espère contribuer à libérer la parole sur la maladie et les différentes composantes de la vie qu’elle impacte. La Ligue nationale contre le cancer a identifié les effets collatéraux du cancer qui fragilisent le patient. Ces bouleversements d’ordre physique, psychologique, professionnel, financier et ayant également une incidence sur les projets de vie de la personne touchée entrent tous en résonnance. L’exposition présente de nombreux témoignages de patients et donne voix aux femmes et aux hommes qui militent pour la reconnaissance des droits des malades dans la sphère sociale et économique. L ’activité des associations, les espaces d’expression qu’elles aménagent et l’accompagnement qu’elles mettent en place pour faire face aux difficultés rencontrées dans des situations bien précises (vie professionnelle, prêts bancaires et assurances…) sont mis en avant.
Contenu⚓
Pour rappel,
La scénographie de l’exposition articule le parcours autour des éléments suivants :
une entrée spectaculaire (A) qui présente une vidéo-projection magistrale inscrivant le cancer dans la grande histoire de l’évolution ;
cinq installations audiovisuelles de grande envergure (B1, B2a, B2b, B3 et B4) qui forment le cœur de l’exposition et exposent les fondamentaux sur le développement du cancer, les traitements, les nouvelles recherches et la peur attachée à son diagnostic ;
cinq totems (C1 à C5) qui rendent compte de la profondeur du sujet, de ses ramifications dans la vie quotidienne et intime tout en mettant en valeur l’humain, tant d’un point de vue intime que sociétal ;
un dernier élément d’exposition (D) « le cancer, une maladie politique ? » qui fait le point sur les causes des cancers et redonne le pouvoir aux visiteurs pour limiter l’apparition de la maladie.
Ressources⚓
Médiations scientifiques⚓
À partir d’octobre 2022
« Il était une fois le cancer » - de la 6e à la 4e - 45 min
« Cancer : une cellule qui tourne mal » - de la 3e à la terminale - 45min
« Le cancer c’est tabou, on en viendra tous à bout ! » - Tout public, dès 10 ans - 45min
Ces trois exposés, mêlant conte et jeu de question/réponse, proposent de plonger à l’intérieur du corps humain et de découvrir les péripéties d’une cellule qui tourne mal. Dans un format adapté à son âge, le public est invité à mieux comprendre l’origine et les mécanismes qui mènent au cancer sans oublier les différents traitements possibles…
Atelier Explor'Actions⚓
L'atelier Explor'Actions autour de l’exposition Cancers est idéal pour préparer votre future visite de groupe, s'inspirer et découvrir de nombreuses ressources et activités, imaginer des projets pédagogiques et échanger entre professionnels. L’atelier interactif et collaboratif est proposé gratuitement aux professionnels de l’éducation.
Au programme :
visite commentée de l’exposition ;
présentation des ressources et offres disponibles sur les thématiques proches ;
temps collectif entre pairs, pour élaborer son propre parcours.
Deux séances sont ouvertes :
mercredi 23 novembre 2022, de 14h00 à 16h30 - en présentiel à la Cité des sciences et de l'industrie, Paris 19e ;
mercredi 30 novembre 2022, de 14h00 à 16h30 - en ligne.
L’atelier est idéal pour les enseignants des Sciences de la vie et de la Terre, de spécialités tels que la biologie moléculaire, la microbiologie, science de laboratoire, les domaines liés à la santé. C'est aussi un moyen d'aborder pédagogiquement une maladie qui peut toucher chacun individu tout au long de sa vie (élèves, parents, enseignants, etc.)
Les éditions autour de l'exposition⚓
Pour prolonger la visite de l'exposition en dehors de la Cité des sciences et de l'industrie, le service des éditions d'Universcience édite un journal d’exposition. Conçu comme un souvenir de l’exposition dont il reprend les codes graphiques, ce journal aborde plusieurs facettes de la maladie d’un bout à l’autre de la chaîne de la lutte contre les cancers. Au fil de six textes et interviews de spécialistes des cancers, il croise trois voix différentes : celles du chercheur, du médecin clinicien et du patient.
Auteure des textes et interviews : Frédérique Odasso, co-auteure du livre Plus forts contre le cancer, écrit avec le docteur Christelle Besnard-Charvet (collection « Réponses », Robert Laffont, 2020).
Textes et interviews d’Alain Eychène, directeur du pôle Innovation et recherche à l’INCa et commissaire scientifique de l’exposition ; Frédéric Thomas, directeur de recherche CNRS, laboratoire Mivegec ; Caroline Robert, chef du service de dermatologie (Gustave-Roussy) ; Jean-Baptiste Méric, oncologue médical à l’INCa ; Catherine Tourette-Turgis, directrice et fondatrice de l’Université des patients ; Sabine Dutheil, patiente partenaire.
Format 21,5 x 42 cm ; 24 pages ; prix public 5,95 € TTC. Vendu uniquement sur place et sur www.cite-sciences.fr.
Sitographie⚓
Un parcours pour les élèves en onze questions⚓
Le département Éducation et formation remercie chaleureusement les commissaires d’exposition pour leur aide précieuse dans la réalisation de ce chapitre.
Voici onze questions sur lesquelles vous pouvez faire travailler vos élèves pendant ou après la visite.
1. Pensez-vous que le cancer soit une maladie moderne ? Expliquez votre réponse.
Espace A. Le cancer dans l’histoire de l’évolution.
Aujourd’hui, il y a beaucoup de cancers. Deux raisons sont avancées : 1) le cancer est une maladie de la vieillesse et l’on vit de plus en plus vieux, 2) la détection et le diagnostic sont beaucoup plus performants. Pourtant, Fréderic Thomas, directeur de recherche au CNRS, estime que le cancer est apparu il y a environ 500 millions d’années, avec les premiers êtres multicellulaires. Cette approche historique décentre le visiteur. Il n’est pas le seul à pouvoir être porteur de cette maladie, les plantes, les animaux le sont également. Surprenant pour le public, la maladie est présentée ici comme un processus biologique qui dépasse l’Humain et qui n’est pas une maladie moderne.
2. Que se passe-t-il dans le corps, au niveau des cellules, quand on a un cancer ? Expliquez les processus de cancérisation.
Espace B1. De la cellule saine à la cellule cancéreuse.
Les mécanismes biologiques conduisant au développement d’un cancer trouvent leur origine dans une mutation au sein de l’ADN. Si, la plupart du temps, le système immunitaire détruit les cellules cancéreuses, il peut parfois ne pas reconnaître ces cellules qui refusent de mourir et prolifèrent sans relâche. Quand l’amas cellulaire atteint une certaine taille, il crée un environnement lui permettant de se nourrir, grossir et possiblement disséminer des métastases capables de coloniser d’autres parties du corps.
3. Citez trois techniques contemporaines qui permettent de détecter et de diagnostiquer un cancer. À votre avis, quelle est la plus importante ?
Totem C1. Détecter et diagnostiquer des cancers.
Il existe de nombreuses techniques de détection des cancers : imagerie par résonance magnétique (IRM), endoscopie, tomographie par émission de positons, etc. Toutefois, l’anatomopathologie reste au cœur des détections et des diagnostics. En effet, l'anatomopathologiste a pour rôle d'analyser les prélèvements biologiques d'un patient : cellules, tissus et organes. Lorsqu'il s'agit d'une pièce opératoire (retirée lors d'une chirurgie sous anesthésie générale ou locale), l'examen est d'abord macroscopique (observation à l'œil nu).
4. Que ressent une personne quand on lui annonce un cancer ?
Espace B2. Le cancer, une déflagration.
Quand on apprend que l’on a un cancer ou qu’une personne que l’on aime est malade, c’est un choc terrible. Il crée chez le patient différents états émotionnels et une grande confusion : peur, angoisse, déni, vertige, anesthésie émotionnelle, solitude… Le cancer est un tourbillon qui emporte tout et nous renvoie à notre propre disparition. Ses remous sont le théâtre d’une lutte à l’issue incertaine…
Selon un rapport de l’observatoire sociétal des cancers, 33% des personnes malades identifieraient l’annonce du diagnostic comme le pire moment de leur parcours de soins. Pourtant il ne faut pas oublier que la recherche avance et que l’on guérit aujourd’hui au moins une personne sur deux.
5. Que sont les soins de support ? Citez-en deux ou trois qui vous semblent importants.
Totem C2. Le corps et la psyché face à la maladie. En route vers l’oncologie intégrative.
Avant, les médecins et les oncologues soignaient l’organe malade sans tenir compte de la psychologie et de la singularité de chaque patient. Aujourd’hui, on sait l’importance de soigner les gens dans leur complexité Le panier de soins en oncologie (tel que défini par l’Institut national du cancer) comprend l’ensemble des soins et soutiens nécessaires à la personne tout au long de la maladie, conjointement aux traitements. Il propose au patient atteint d’un cancer une prise en charge globale de son être, et pas seulement de l’organe atteint. On prend en compte la douleur et la fatigue, les problèmes nutritionnels… On tente également de répondre aux difficultés sociales, à la souffrance psychique, aux perturbations de l’image corporelle et d’assurer l’accompagnement de fin de vie. Pour mettre en scène la variété de soins de support, l’exposition propose aux visiteurs de faire le tour d’un mannequin hybride qui porte autour de la tête un vaste nuage dans lequel sont plantés des objets concrets, synonymes de soins de support (une basket en miniature, un bouddha, des postures de yoga, mais aussi de courts haïkus pour mettre en exergue des soins peu connus des visiteurs comme les soins palliatifs).
6. Quel est votre chercheur favori parmi les onze personnes interrogées ? Quel est celui qui vous a le plus intéressé ? Pourquoi ?
Espace B3. État des lieux des recherches.
L’objectif est de présenter onze interviews de chercheurs et chercheuses exposant l’état de leurs recherches sur le cancer. La recherche progresse vite : chaque jour, dans le monde, ils produisent de nouvelles connaissances et font émerger de multiples pistes scientifiques, sociales et techniques pour lutter contre les cancers. Ici, l’innovation et la dimension humaine de la recherche sont valorisées.
7. De quoi parlent tous ces animaux ?
Totem C3. Que nous apprend le vivant sur le cancer ?
Ici, chaque individu (animal, plante ou humain) raconte à la manière d’une fable de La Fontaine si son patrimoine tient éloignés les cancers ou si, au contraire, il y est plus sensible. Un diable de Tasmanie, un éléphant, une baleine, un rat-taupe nu et un cerf nous enseignent, à tour de rôle, en quoi leur ADN peut intéresser les chercheurs pour lutter contre les cancers. Avec cette approche darwinienne, d’autres voies s’ouvrent aux scientifiques, qui s’inspirent des animaux et de leurs mécanismes de défense pour mieux comprendre les cancers humains.
8. Citez trois traitements qui sont donnés aux malades du cancer.
Espace B4. Comment traite-t-on les cancers ?
Chirurgie, radiothérapie, chimiothérapie, immunothérapie ou thérapies ciblées… plusieurs types de traitements sont utilisés, seuls ou en combinaison. Agissant localement sur l’organe malade ou traitant le corps dans son ensemble, leurs objectifs sont divers : supprimer la tumeur et les métastases, réduire le risque de récidive, ralentir le développement de la maladie, mais aussi prévenir et traiter les symptômes et les complications engendrées par la maladie et les traitements.
Sur le plan médical, le mot « cancer » désigne un groupe de maladies très différentes les unes des autres. C’est pourquoi on ne doit pas parler du cancer, mais des cancers, au pluriel. Il existe plus de 200 types de cancers différents que l’on peut classer en trois grandes catégories en fonction de l’histologie, autrement dit la nature du tissu dans lequel ils se développent. Dans cette installation audiovisuelle, chirurgie, radiothérapie, chimiothérapie mais aussi immunothérapie, hormonothérapie et thérapies ciblées sont expliquées.
9. Citez trois affirmations fausses sur les liens entre cancer et alimentation.
Totem C4. Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le cancer.
Attention, ne croyez pas tout ce qui court sur internet ! Les informations fausses circulent beaucoup plus vite que les vraies. Ici, on souhaite livrer des clés pour démêler le vrai du faux sur les cancers. Le développement d’un cancer résulte de multiples causes dont certains facteurs sont alimentaires et environnementaux. Sur internet circulent des informations participant à une méconnaissance de la maladie, entravant les campagnes de prévention et pouvant se révéler dangereuses. Comme par exemple, ces allégations non fondées vantant les mérites de régimes, d’aliments ou de nutriments pour « vaincre le cancer » comme les recommandations de jeûne ou de consommation en grande quantité de thé vert ou de citrons congelés.
10. Quel slogan vous a le plus touché ou ému ? À votre avis, pourquoi ces pancartes dans une exposition ?
Totem C5. Le travail, c’est la santé ?
Malheureusement le cancer vient bousculer la vie dans toutes ses facettes, qu’elles soient personnelles, familiales et aussi au travail. De nombreuses associations ont fait évoluer le droit des malades. Quatre personnes sur dix à qui on diagnostique un cancer travaillent. La maladie bouleverse avec violence l’activité, la productivité, les relations avec les collègues. Face à ce désordre, un salarié sur trois perd ou quitte son emploi dans les deux ans qui suivent le diagnostic de la maladie et les travailleurs indépendants multiplient les risques de cessation d’activité. Le travail peut aussi être source de maladie, voire de mort : selon l’étude CIRC-INCa 2018, 3,6 % de l’ensemble des cancers diagnostiqués sont des cancers d’origine professionnelle.
Huit portraits sonores mettent en scène des trajectoires singulières et évoquent des sujets concrets liés au travail, au prêt, au droit à l’oubli…
11. À votre avis, pourquoi la dernière partie s’appelle-t-elle Politique, le cancer ?
Espace D. Le cancer, une maladie politique ?
On sait aujourd’hui que le cancer est en partie lié aux comportements des individus (tabagisme, alcool, etc.) et à des pratiques culturelles (par exemple, la manière de cuire et de conserver certains aliments). Mais certains cancers ont aussi pour cause une exposition dans le milieu domestique ou professionnel à des produits agissant comme des cancérogènes. Il est bien établi que l’utilisation de certains composés chimiques comme l’amiante est directement associée au développement de cancers. Cette maladie est donc aussi liée aux modes de production des sociétés contemporaines et aux réglementations mises en place pour limiter l’exposition des individus. Il existe donc des enjeux industriels et économiques que le pouvoir politique doit arbitrer. En ce sens, le cancer est bien une maladie politique.
Glossaire⚓
Oncologie : étude des tumeurs, en particulier des tumeurs malignes. Dans ce dernier cas, oncologie a pour synonyme cancérologie.
Apoptose : mécanisme de mort cellulaire programmée. La cellule déclenche son autodestruction en réponse à un signal.
Soins de support : Les soins de support désignent l’ensemble des soins et soutiens qui peuvent être proposés à une personne atteinte d’une pathologie cancéreuse, à côté des traitements spécifiques destinés à soigner sa maladie. Ils ont pour objectif de diminuer les conséquences de la maladie et des traitements.
Soins palliatifs : ce sont des soins actifs et continus pratiqués par une équipe interdisciplinaire, en institution ou à domicile. Ils visent à soulager la douleur, à apaiser la souffrance psychique, à sauvegarder la dignité de la personne malade et à soutenir son entourage.
Carcinome : cancer développé à partir d’un tissu épithélial (peau, muqueuse).
Leucémie et lymphome : ce sont deux hémopathies malignes, des cancers caractérisés par un trouble de la multiplication et de la différenciation des cellules d’une lignée sanguine. La leucémie est un cancer des cellules de la moelle osseuse – qui produisent les cellules sanguines. Le lymphome est un cancer du système lymphatique
Sarcome : cancer proliférant dans les tissus conjonctifs ou dans les tissus qui en dérivent (os, viscères, tissus mous).
Conférences⚓
La Cité des sciences et de l’industrie organise régulièrement des cycles de conférences dont vous pouvez obtenir le programme ici. De septembre 2022 à janvier 2023, dans le cadre du thème « Qu’est-ce que la vie ? », deux conférences sont en lien direct avec notre exposition.
Des cellules armées contre les tumeurs
Jeudi 6 octobre 2022 à 18 h 30
Combiner thérapie génique et thérapie cellulaire pour fournir aux patients une arme personnalisée contre leur cancer ? C’est une stratégie d’immunothérapie réelle et prometteuse : enrichir des globules blancs d’une molécule capable d’identifier et d’éliminer des cellules cancéreuses. Comment fonctionne ces cellules dites CAR-T ? Sur quels types de tumeurs sont-elles déjà utilisées ? Quelles recherches sont en cours ?
Par Karin Tarte, directrice de recherche Inserm, chef du service d’immunologie thérapie cellulaire du CHU de Rennes.
La vie selon…
Mardi 18 octobre 2022 à 18 h 30
Comment définir la vie ? Quelle est son origine ? Quelles sont ses limites ? Comment les êtres humains interviennent-ils sur elle ? Jean-Baptiste Méric partage son point de vue à partir de son expérience de cancérologue et son engagement pour la prévention et le maintien de la qualité de vie des malades.
Par Jean-Baptiste Méric, oncologue, directeur du Pôle santé publique et soins de l’Institut national du cancer (INCA).
Informations pratiques⚓
Adresse
Cité des sciences et de l'industrie
30 avenue Corentin-Cariou
75019 Paris
Accès
Métro : Porte de la Villette (Ligne 7)
Bus : 71, 139, 150, 152, 249
Tramway : Porte de la Villette (Ligne 3b)
Horaires d'ouverture
Du mardi au samedi de 10 h à 18 h, le dimanche de 10 h à 19 h.
Fermeture le lundi ainsi que les jours fériés suivants : 1er janvier, 1er mai et 25 décembre.
Élémentaire : 1 gratuité pour 12 entrées payantes
Secondaire : 1 gratuité pour 15 entrées payantes
Tarifs groupe, prix par participant (en vigueur au 1er septembre 2022)
4,50 € (2,50 € pour les établissements en réseau d'éducation prioritaire)
Tout billet acheté donne droit à une entrée au sous-marin Argonaute (dans la limite des places disponibles) + un accès aux ateliers et au Planétarium sur réservation.
Réservation groupes
Sur internet (devis en ligne)
Par e-mail : resagroupescite@universcience.fr
Par téléphone : 01 40 05 12 12
Par fax : 01 40 05 81 90
Par courrier : Cité des sciences et de l'industrie
Service groupes
30 avenue Corentin-Cariou
75930 Paris Cedex 19