Objectif

  • Faire découvrir onze projets de recherche dédiés à la lutte contre le cancer et valoriser ainsi des perspectives singulières qui se dessinent pour aborder le futur.

  • Donner envie aux jeunes visiteurs de faire de la recherche.

 

Propos

La recherche progresse vite : chaque jour, les chercheurs produisent de nouvelles connaissances et font émerger des pistes pour lutter contre les cancers. Cette installation audiovisuelle présente une dizaine d’interviews de cinq à huit minutes chacune, formant un paysage des orientations de la recherche en cours. Chaque chercheur explique de façon imagée ses travaux au grand public.

Ces films donnent toute la mesure de l’inventivité scientifique et de la formidable dynamique humaine mobilisée pour lutter contre le cancer.

 

Ils mettent en lumière plusieurs aspects de la recherche :

  • la recherche translationnelle ou « de transfert », fruit de la collaboration de plus en plus étroite entre chercheurs, (travaillant en laboratoire) et cliniciens (travaillant au contact des patients) ;

  • les projets de recherche en sciences humaines et sociales et la pluridisciplinarité de certaines équipes de recherche ;

  • les apports du Big Data et le changement de paradigme opéré par le passage de la recherche basée sur l’expérimentation classique au criblage à haut débit.

Bien évidemment, il faut toujours garder en tête le fait que derrière ces projets variés demeure systématiquement l’objectif de soin du patient. Le défi actuel auquel se confronte l’oncologie est le suivant : plus les outils de détection et de caractérisation sont puissants, plus ils révèlent la singularité de chaque cancer, celle de chaque patient et les innombrables variations présentes au sein d’un même type de cancer. Ces découvertes invitent le corps médical à pratiquer une médecine toujours plus personnalisée.

Par ailleurs, on sait maintenant qu’éradiquer les cellules cancéreuses n’est pas possible dans de nombreux cas. On cherche alors des traitements empêchant la cellule cancéreuse de proliférer et de métastaser, en intervenant, par exemple, sur son environnement.

Rappelons enfin que nombre d’entre nous sont porteurs de cellules cancéreuses mais ne développent pas de maladie. L’un des enjeux est donc finalement de pouvoir maintenir cet état.

 

Elément d’exposition

L’objectif de cet élément est de concevoir une approche originale d’interviews de chercheurs présentant leurs recherches sur le cancer. Une originalité qui s’appuie notamment sur la mise en scène des interviews-portraits, et l’articulation narrative du propos, dans la perspective de valoriser la dimension humaine de la recherche. L’élève peut passer d’un chercheur à l’autre et découvrir chaque sujet tout en ayant sous les yeux un panorama large et diversifié. Voici les dix projets présentés :

  • Biologie

1 – Travaux de Fatima Mechta Grigoriou (DRCE Inserm, directrice du laboratoire « Stress et Cancer », Institut Curie) sur les mécanismes de résistance associés aux fibroblastes du microenvironnement tumoral dans le cas des cancers du sein.

2 – Travaux de Caroline Robert (chef de service de dermatologie, Gustave-Roussy) sur les mécanismes de résistance aux traitements du cancer : hétérogénéité des cellules tumorales comportements métaboliques.

3 – De l’intérêt d’utiliser différents modèles en cancérologie, de la lignée cellulaire aux modèles animaux, et jusqu’aux organoïdes, par Laura Broutier (chercheuse en cancérologie pédiatrique, Inserm).

4 – Travaux sur les cellules souches circulantes permettant de mettre au point des dépistages précoces et de limiter les récidives par Catherine Alix-Pannabières (directrice du LCCRH – Laboratoire Cellules Circulantes Rares Humaines – au CHU de Montpellier).

5 – Travaux sur l’immunothérapie : des voies ouvertes par les premiers prix Nobel, jusqu’aux espoirs portées par la vaccination curative et les CAR-T cells qui représentent une nouvelle option thérapeutique pour lutter contre certains cancers du sang et les cancers pédiatriques. Par Karin Tarte (professeur d’immunologie, directrice de l’unité U1236, Rennes).

6 – Prévention et cancer : le rôle du microbiote. Le microbiote comme possible outil de diagnostic ou pronostic, voire traitement par FMT – Joel Doré (chercheur en écologie microbienne intestinale à l’Institut Micalis, Université Paris Saclay, INRAE, AgroParisTech et directeur scientifique au MetaGenoPolis).

  • Avancées techniques et technologiques

7 – Des applications au services des patients : gros plan sur l'application Moovcare (Sivan) qui permet notamment de détecter une récidive. Dans le cas de nombreuses pathologies, en particulier le cancer, le patient doit être suivi régulièrement. Fabrice Denis, médecin-chercheur au centre Jean-Bernard et à la clinique Victor-Hugo au Mans, a conçu une application capable de surveiller, quasiment en temps réel, des patients atteints d’un cancer du poumon, cancer le plus mortel chez les hommes. Les patients répondent, chaque semaine, à un questionnaire de douze symptômes simples à décrire.

8 – Travaux sur l’usage de l’IA comme un outil d’aide à la lecture des images d’anatomopathologie. Avec Anne-Vincent Salomon, chef du service de pathologie à l’institut Curie.

9 – Le projet de recherche Kdog de l’Institut Curie vise à détecter un cancer du sein à son stade le plus précoce grâce à l’odorat canin. Le projet, initié par Isabelle Fromantin (infirmière, docteur en sciences, Institut Curie) entre en cette fin d’année en phase d’essai clinique. Le cancer du sein est le plus fréquent chez la femme. 54 000 d’entre elles sont touchées chaque année en France, et une femme sur huit sera un jour concernée. Avec son projet de recherche Kdog, l’Institut Curie souhaite démontrer la possibilité de détecter les cancers du sein grâce à l’odorat canin, « une technique de dépistage simple, peu coûteuse et non invasive ».

  • Sciences Humaines

10 – Travaux en Sciences Humaine et Sociale sur le thème de l’Inégalité à l’accès aux soins par les équipes de Marc Billaud (directeur de recherche au CNRS, Centre de recherche en cancérologie de Lyon, Centre Léon Bérard).

11 – Fondation de l’université du patient (2009) qui forme et diplôme des « patients experts » atteints de maladie chronique (Catherine Tourette-Turgis, directrice et fondatrice, Sorbonne universités).