Quatre cancers sur dix peuvent être évités en modifiant notre hygiène de vie. Mais quels leviers hors du champ de la volonté individuelle des citoyens (qualité de l’air, expositions à des substances cancérigènes dans certains secteurs professionnels, exposition aux pesticides…) peuvent-ils être actionnés pour réduire le développement du nombre de cancers et protéger notre santé de manière générale ?

 

Chercheur à l’Observatoire français des conjonctures économiques, Eloi Laurent nous enjoint à mettre au cœur de nos politiques publiques le concept de « pleine santé », concept recouvrant la santé dans toutes ses dimensions et ramifications : santé physique et mentale, inégalités sociales de santé, inégalités environnementale… Le chercheur nous invite à articuler nos politiques publiques autour de l’objectif premier du maintien de l’espérance de vie et nous rappelle, en cette période de pandémie mondiale, combien la santé des écosystèmes conditionne la santé humaine. À ce titre, il insiste sur l’urgence de cesser les activités économiques nocives pour nos écosystèmes et notre santé et évoque la nécessité d’engager une transition vers un état social écologique.