La grotte Chauvet est célèbre pour ses peintures majeures. Ces ornements volent la vedette à leur support, c’est-à-dire à la grotte elle-même qui, pourtant, fait l’objet de découvertes passionnantes. Les chercheurs étudient, en effet, très précisément cet environnement qui a accueilli et séduit les humains. Ils topographient et cartographient l’espace ainsi que les données qu’ils observent. Cela accroît leur connaissance du site, et permet l’établissement de liens entre le lieu et les activités humaines.
Le dispositif présente une topographie* de la grotte, et plusieurs cartographies*, ciblant chacune une recherche ou un phénomène précis (carte des parois ornées, des passerelles, des spéléothèmes*, des restes osseux, etc.). La topographie et la cartographie, en tant que productions graphiques du savoir et objets de représentation, apportent une vision nouvelle. Elles constituent une image de la grotte différente de celles apportées par une photographie ou une image 3D puisque la carte donne à voir ce qu’un regard ne peut pas embrasser d’un seul tenant, et permet de visualiser la totalité des espaces souterrains considérés. Seule la topographie offre une représentation globale de la grotte.
Elle résulte cependant de la production d’une personne et de compétences-métier précises (géomètre, géographe, spéléologue, artiste). Les cartes, quant à elles, offrent des visions variées, et permettent de focaliser son attention sur des sujets particuliers. L’association de cartes au sujet différent peut faire naitre de nouvelles connaissances et des nouveaux questionnements.