La grotte des animaux qui dansent par Barroux et C. Alix , éd. L’élan vert, coll. Pont des arts, 2016.

 

« Dans le clan, la jeune Flime est aussi vive et souriante que son frère Thaïm est éteint. Il y a trois hivers la main du garçon a gelé et un doigt est resté tordu. Si Thaïm demeure immobile, les yeux écarquillés devant la panthère qui rôde, ce n’est pas parce qu’il a peur ! Flime en est certaine, il possède un secret que personne ne connaît. Depuis plusieurs jours, dès l’aube, Thaïm s’échappe furtivement du campement et entre dans la montagne… Ce matin, Flime le suit.

Dans sa famille comme dans sa tribu, le jeune Thaïm se sent exclu. Il n’a ni la taille, ni la force, ni le courage de son père ou même des autres hommes du clan. Sa main, estropiée, est un vrai handicap. Thaïm n’est pas comme les autres… Mais ce que va découvrir Flime, c’est que cette différence recèle une vraie richesse. En le suivant ce matin-là, elle admire les dessins somptueux de son frère sur les parois : rhinocéros, lions, chevaux, etc. Tel était son secret : Thaïm est un artiste. Et, quand Mâ et Pâ les rejoignent dans la grotte, on chante, on danse, on célèbre le talent du peintre. Dans les bras de son père, Thaïm retrouve la fierté des siens.

Le texte de Cécile Alix aborde les thèmes de l’exclusion et du handicap avec finesse. Les illustrations de Barroux puisent leur richesse et intensité dans les premiers chefs-d’oeuvre des hommes préhistoriques. Découverte de l’art pariétal et de la grotte Chauvet-Pont d’Arc : reproduction de huit panneaux, des lions, des chevaux, du hibou, des rhinocéros, de l’ours rouge. »