Messages et objectifs principaux

  • Présenter le concept d’obsolescence.

  • Montrer que de nombreuses initiatives pour lutter contre l’obsolescence existent.

  • Faire comprendre à l'élève que là encore, c’est une partie qui se joue à trois : consommateur-citoyen, industriel, politique.

Propos

Le débat sur l’obsolescence programmée l’associe à l’arnaque ou au vice caché. L’histoire de cette notion montre que l’obsolescence a été publiquement préconisée par des industriels, économistes, marketers, publicitaires, conseillers en économie domestique. L’histoire de la machine à laver L’Increvable, qui ne trouve pas de développeur industriel, est à ce titre emblématique.

Thème 1 (récit). Un consommateur veut acheter du matériel durable et non obsolescent… mais il n’est pas complètement prêt à y mettre le prix. Le récit place le consommateur face à ses contradictions.

Thème 2. Les objets à bout de souffle : obsolescence, histoire d’une notion.

Commercialisés depuis le XIXe siècle, les produits jetables furent d’abord en papier (sacs, cols et manchettes de chemises, papier toilette, pailles, gobelets), en métal (boîtes de conserves, lames de rasoir, canettes, capsules) ou en dérivés du coton (protections menstruelles, mouchoirs).

Une définition trop restrictive de l’obsolescence programmée laisse de côté tous les produits officiellement « jetables », dont la faible durée de vie est affichée sur l’emballage, expliquée dans le mode d’emploi, vantée dans la publicité.

Nombre des produits qui ont envahi notre quotidien aux XXe et XXIe siècles revendiquent leur obsolescence : elle a servi d’argument de vente et repose sur un travail de communication qu’on appelle la publicité.

Thème 3. Une partie qui se joue à trois : consommateur/politique/industriel.

Cette partie se joue à trois : citoyens/consommateurs, entreprises/industriels, autorités publiques/organismes législateurs.

Une brève histoire de l’obsolescence. L’obsolescence programmée a été théorisée par Bernard London en 1932 en tant que technique visant à dynamiser un modèle économique à bout de souffle. La croissance économique repose sur la stimulation de la production et de la consommation. Plus on consomme, plus les entreprises gagnent en commandes et investissent pour produire davantage, ce qui théoriquement accroît l’emploi et le chiffre d’affaires. La TVA repose également sur la consommation, ce qui pousse les pouvoirs publics à l’encourager fortement afin de financer les dépenses publiques. Notre modèle économique et social repose sur la surconsommation, celle-ci devant être sans cesse renouvelée.