Messages et objectifs principaux

  • Jouer sur l’évocation de notions a priori familières aux élèves (clichés associés à « la première révolution industrielle ») et d’autres qui pourront les surprendre (cloud, éléments associés à des zones géographiques inattendues ou qui procureront une sensation anachronique…).

  • Déstabiliser l'élève, jouer sur une sensation de brouillard, de flou, entendu comme une métaphore de la difficulté à lire une situation.

  • Par ce biais, introduire l’objectif de l’exposition : déconstruire la notion communément partagée de « révolution industrielle » et outiller l'élève pour comprendre le « nouveau monde hyper-industriel ».

Propos

Un consensus fort existe aujourd’hui (dans la communauté scientifique et au-delà) sur le fait que la notion de « révolution industrielle » et les représentations qui lui sont associées ne peuvent plus être employées. Cette déconstruction représente un enjeu éducatif important, impliquant notamment la réforme de l’enseignement sur cette période de l’histoire.

Une chose est commune entre l’étape européenne de l’industrialisation du XIXe siècle et celle, mondiale, que nous traversons aujourd’hui : la complexité et la difficulté à lire ces situations de grands changements.

Trois grands messages sont présents ici :

  • déconstruction de la notion de révolution industrielle, un outil d’analyse obsolète. L’approche choisie sera globale et transhistorique car l’industrie ne naît ni avec le XIXe siècle, ni en Europe ;

  • du fog au cloud. Ces deux périodes historiques ont comme point commun l’ampleur et la rapidité des changements vécues à l’échelle mondiale, ce qui les rend difficiles à lire et à comprendre ;

  • Plutôt que de « révolutions(s) industrielle(s) », nous parlerons des transformations des visages de l’industrie.

Expérience de visite

Composition sonore, vidéoprojections (diaporama spatialisé)

Cette « entrée en matière » constitue la première étape du parcours de visite. Il s’agit d’accueillir l'élève dans un espace qui évoque les clichés associés aux « révolutions industrielles » telles que l’on nous les a enseignés sur les bancs de l’école pour mieux les déconstruire et d’annoncer les thématiques traitées ensuite dans l’exposition.

L'élève traverse une grande allée qui évoque simultanément l’époque de l’industrialisation européenne et le « nouveau monde hyper-industriel ».

Les univers évoquant plusieurs étapes de l’industrialisation dans différentes parties du monde sont récréés grâce à cinq écrans grand format. Dans ce diaporama spatialisé, les écrans de projection apparaissent comme des éléments lumineux qui scandent l’espace.

Les images projetées sur les cinq écrans illustrent les thématiques suivantes :

  • Paysages transformés ;

  • Accumulation - standardisation ;

  • Lieux de l’industrie ;

  • Figures de travailleurs ;

  • Réseaux.

Les séquences projetées sont des boucles vidéo créées à partir d’images d’archives fixes. Le montage des images est rythmé par des ambiances sonores évoquant les bruits de l’industrie, des moments musicaux ou des moments parlés. L’espace étant totalement fermé, l’environnement sonore permet une forte immersion dans les univers évoqués.

Sas de transition : « fondu au noir »

La fonction de ce sas est de créer une rupture avec le reste de l’exposition où seront révélés les différents visages de l’industrie du passé et du présent. Son traitement scénographique agit comme un « fondu au noir ».

Il accueille le texte éditorial de l’exposition et une série de citations en lien avec le sujet. Le parti pris de l’exposition est ici clairement donné à l'élève et l’invite à se départir de cette lecture obsolète portée par l’expression « révolution industrielle » pour s’ouvrir à un autre récit de l’industrialisation du monde.