Propos

Parce qu'il peut être agréable de se sentir entouré de supporters sportifs lors d'un match, de citoyens partageant les mêmes causes lors d'une manifestation ou de marathoniens portés par la même rage de gagner, il peut tout aussi être effrayant de se sentir compressé dans une rame de métro, un cortège ou dans un pèlerinage religieux. Cette densité de la foule, c'est à dire le nombre de personnes au m², est l’une des clés de voûte de la fouloscopie . C’est également l’occasion d’observer quelles positions adoptent spontanément les gens en situation de grande proximité, préfèrent-ils être face ou dos aux individus, éprouvent ils de la gêne ? L’entrée de l’exposition servira à la fois d’emblème au thème de l’exposition et d’entrée physique dans l’un des paramètres clé du sujet : la densité.

 

Objectif

Faire vivre une expérience corporelle de la densité de la foule.

 

Scénario

Cette installation présente cinq cabines ayant une surface de 1 m² et habitées par des personnages, selon une densité croissante : 1, 3, 5, 7 et même 9 !

On voit bien qu’en dessous d’une densité 1, la circulation est facile et agréable. Entre 1 et 3, les individus, même immobiles, sont serrés et se gênent, c’est désagréable. Entre 5 et 7, c’est dangereux et à 9, c’est mortel. Fort heureusement, ces situations sont rares.

Certains personnages, imprimés en 3D à échelle 1, ont le corps tronqué, comme si on avait prélevé des échantillons dans des foules de plus en plus compactes : des « carottes de foules ».

Une sixième cabine est vide : aux élèves d’entrer dedans, seul ou à plusieurs, pour sentir ce que ces différentes densités signifie physiquement. Cette installation est conçue et réalisée par Iommy Sanchez.