Propos
Réaliser une expérience d’évacuation avec des cobayes humains est évidemment dangereux. Une des solutions consiste à simuler un danger imminent au sein d’un espace virtuel collectif.
Il faut alors recréer les conditions du stress en donnant une contrainte de temps, en introduisant des facteurs environnementaux comme une alarme sonore, une lumière clignotante, une visibilité faible. En condition de laboratoire l’incitation financière est très efficace à cet égard. Les résultats de l’expérience menée par Mehdi Moussaïd et son équipe a permis de comprendre que la tendance (appelée « degré de grégarisme » ou « degré d’imitation ») à suivre les autres vers une sortie possible du labyrinthe était plus fortement corrélée à la densité d’individus qui se dirigent dans cette direction qu’au niveau de stress auquel était soumis les participants. Quant au stress, il a tendance à provoquer des engorgements qui eux-mêmes accroissent le degré d’imitation, mais de façon indirecte.
Ces résultats permettent de comprendre comment agir sur plusieurs paramètres : la largeur des espaces de circulation, la signalétique, la connaissance de l’espace par ses usagers et l’intérêt de donner l’alerte de la façon le moins anxiogène possible.
Objectif
Montrer comment les chercheurs travaillent sur une expérience d’évacuation.
Message
Faire comprendre qu’en situation d’urgence, la sortie de secours que l’on choisit est celle où se dirige le plus de monde, d’où l’intérêt d’avoir de larges couloirs et de savoir où se situe la meilleure issue.
Scénario
Un film documentaire est réalisé où Mehdi Moussaïd raconte le déroulement de cette recherche qu’il a menée à Zurich avec 36 participants.