Propos
Comme chez les fourmis, il arrive qu’une organisation collective spontanée émerge chez les piétons. C’est le cas de ceux qui avancent dans des directions opposées le long d’un couloir ou d’une rue. Le flot se divise alors en deux voies de direction opposées qui forment des sortes « d’autoroutes de piétons ». Cette solution est particulièrement bénéfique à la collectivité quand tous les piétons adoptent la vitesse moyenne du groupe. Mais cette organisation s’avère très sensible au moindre changement de vitesse d’un participant, notamment de ceux qui souhaitent aller plus vite que les autres. On retrouve là encore l’idée qu’il vaut mieux se hâter lentement pour éviter les engorgements. Ce phénomène est également bien connu sur les autoroutes. C’est quand un véhicule cherche à en doubler d’autres que surviennent les embouteillages. Cela a conduit les gestionnaires d’autoroutes à généraliser des zones de vitesse réduite aux endroits où se forment fréquemment des bouchons. De même, à forte densité, les voyageurs et voyageuses ont intérêt collectivement à stationner sur les marches d’un escalator pour aller plus vite. Si certains avancent, ils ralentiront l’ensemble du cortège.
Objectif
Mettre en évidence le phénomène des autoroutes de piétons et de leur instabilité.
Message
Le plus efficace pour aller vite ensemble, c’est de marcher tous au même rythme, ce qui crée des autoroutes de piétons.
Scénario
Fresque graphique illustrée pour expliquer ce phénomène, qu’il faudra repérer dans le jeu multimédia voisin, « L’œil du foulologue ».