Propos
Les microbes ont besoin d’un contact et d’un échange physiques pour se propager. Pour les infections microbiennes ou parasitaires à transmission interhumaine, la progression de l’épidémie suit de très près les flux des voyageurs. Elle se propage préférentiellement dans les lieux de forts transits, accompagne nos contacts quotidiens. En fait c’est toute une structure sociale qui est ainsi révélée. Il a fallu modifier nos interactions, choisir entre celles qui nous semblaient nécessaires et celles dont il était possible de se priver. La pandémie est autant un problème de foules que de société. La propagation du virus révèle notre interdépendance à l’échelle mondiale entre toutes les espèces vivantes, mais elle nous invite également à réfléchir la nature de nos liens.
Les chercheurs allemands Dirk Brockmann et Dirk Helbing proposent de mettre en lumière ce phénomène en dessinant une carte du monde dans laquelle la distance entre deux points est fonction, non pas de la distance réelle, mais proportionnelle aux nombres de gens qui transitent entre les deux lieux. Cette carte permet de repérer les zones dans lesquels la dissémination de la maladie a de grande chance d’être la plus rapide et qui ne sont pas nécessairement à proximité du foyer.
Objectif
Donner à réfléchir à la densité des interactions qui nous lient et que la propagation du virus SARS-CoV-2 met en lumière.
Message
Les microbes ont besoin d’un contact et d’un échange physiques pour se propager.
Scénario
Une fresque graphique reprend les données saillantes de la propagation du virus qui suit de près les flux de voyageurs. Elle est accompagnée de documents (extraits d’articles scientifiques et généralistes) sur nos interactions bouleversées.