Propos
Dans certaines situations, la foule nous donne le sentiment de vibrer à l’unisson. Est-ce une illusion ? Quand une foule d’amateurs chante en chœur, le résultat est généralement convaincant. Il y a, bien entendu, un effet statistique qui fait que les erreurs des uns, qui chantent par exemple trop grave, sont compensées par les erreurs des autres, qui chantent trop aigu. Mais cela ne suffit pas. Le signal sonore émis par une foule est interprété par notre cerveau. Si nous connaissons la chanson, alors nous nous attendons à en percevoir les notes justes et notre cerveau nivelle alors les imperfections du signal émis par la foule. Enfin, les chanteurs s’ajustent en entendant leurs voisins. La légère influence qu’ils subissent de leur part suffit, de proche en proche, à harmoniser le chant de l’ensemble du chœur. Ce dernier effet est à rapprocher de la synchronisation rythmique qui nous permet d’applaudir tous au rythme de deux battements par seconde au bout de quelques minutes d’applaudissements désordonnés. Le même type de synchronisation est à l’œuvre quand les lucioles cherchent à attirer leurs congénères en émettant des flashs lumineux, quand les cellules cardiaques s’ajustent ou quand des métronomes en mouvement sur une surface mobile finissent par battre en rythme.
Objectif
Faire sentir l’ajustement collectif en chantant au sein d’une activité jubilatoire.
Message
Les chorales sont un bel exemple d’ajustement collectif, c’est à dire des phénomènes qui nous conduisent spontanément à caler de proche en proche nos comportements sur ceux des voisins jusqu’à obtenir une forme d’harmonie.
Scénario
Cinq micros sont mis à disposition dans une mini-salle. Les élèves choisissent parmi une sélection de chansons. À la façon d’un karaoké, ils enregistrent leur performance qui peut ensuite être réécoutée de trois façons différentes :
l’ensemble des cinq voix avec une foule déjà préenregistrée ;
l’ensemble des cinq voix sans foule ;
chaque voix séparément.