Propos

Parfois la foule fait groupe, c’est-à-dire qu’elle se structure et l’un des éléments structurants est le sentiment d’appartenance au groupe. Dans une situation de compétition entre groupes, même arbitrairement répartis, se produisent plusieurs phénomènes : une cohésion du groupe, une dévalorisation du groupe adverse et une surestimation de son propre groupe. Dans les années 1960, avec l’expérience dite de « la caverne des voleurs » (du nom du parc national où s’est tenue cette expérience), le psychologue social turc Muzafer Serif tente de visualiser comment se forme la perception d’appartenance à un groupe particulier, comment s’organisent les relations à l’intérieur de ce dernier et comment interagit un groupe par rapports aux autres. Lorsqu’il existe deux groupes dans lesquels les membres ont développé un fort sentiment d’appartenance au groupe, il semble que s’intensifie en parallèle le rejet des autres groupes et des caractéristiques qui identifient ces derniers. Néanmoins, cette tendance peut être inversée, notamment en proposant aux groupes des activités nécessitant la coopération de tous.

 

Objectif

Révéler le phénomène très stable du sentiment d’appartenance au groupe.

 

Message

Le sentiment d’appartenance au groupe est une constance humaine qui peut expliquer qu’ensemble, on préfère ou rejette une idée ou des personnes.

 

Scénario

Autour d’une photo de l’artiste Spencer Tunik figurant une foule de personnes nues et recouvertes de peinture verte ou bleue est racontée par un panneau graphique l’expérience de Muzafer Serif et ce passage de la foule au groupe sous un simple motif, si arbitraire et ténu soit-il.