Conscience et fragilité par Saverio Tomasella, Le Coq-héron 2010/4 (n° 203), pages 97 à 107.

« J'aborderai deux questions fondamentales de la condition humaine : la conscience et la fragilité, ou pour le dire en élargissant un peu le thème : la connaissance et la sensibilité. L'ensemble de mon propos est sous-tendu par l'importance fondamentale de la relation. En ces temps de durcissement des attitudes individualistes et des comportements sociaux ségrégationnistes, il s'agit plus particulièrement de rendre hommage à la fragilité : en tant que réalité profonde (la fragilité est inhérente à l'humain et, par-delà, au vivant) ; du point de vue de sa subtilité (faite de vulnérabilité et pourvoyeuse de force de vie) ; comme bienfait quand nous l'accueillons (authenticité, humilité, sincérité). J'articulerai mon propos selon trois axes : la compréhension des principales notions contenues dans ce thème ; leur place dans le contexte socioculturel contemporain ; les destinées singulières des souffrances personnelles dans cet environnement peu porteur. »