Activités langagières

Lors de la visite, la découverte spontanée de l'exposition devrait prendre le pas sur la « maîtrise » ou la guidance parfois exercée par l'enseignant en classe. C'est le moment pour lui de « lâcher prise ». Peut-être simplement en arrivant, au tout début de l'exposition serait-il bon de faire redire aux élèves les interrogations auxquelles on cherche des réponses dans l'exposition.

Pendant l'exposition, on peut en petits groupes travailler le langage en situation : faire décrire la situation, faire verbaliser ce qui est ressenti, faire restituer le récit, puisque l'exposition prend la forme d'une histoire.

On pourra par exemple, en entrant dans le « Cabinet de curiosité », demander aux enfants ce qu'ils trouvent amusant ou bizarre, et quels mots ou domaines de la fragilité sont illustrés par les installations présentées. Ex. : que pourrait-il arriver à ce vase ? Il est sur le point de tomber et de se casser ? Qu'est-ce qui est bizarre ? « Il ne se casse pas... mais regardez juste à côté, c'est le même vase (en grand) qui a été réparé après l'accident ! »

Après la projection qui a lieu dans l'espace du « Petit monde », on pourra également prendre un temps avec le groupe à l'entrée de la « Grande aventure » pour demander aux enfants ce qui est arrivé à Roky, ce que l'on peut faire pour lui, ce que l'on va essayer de faire, etc. On vérifie et on affine ainsi la compréhension de tous.

Pendant la visite de la « Grande aventure », les enfants vont éprouver physiquement certains aspects de la fragilité. En petits groupes, en s'assurant la complicité des parents accompagnateurs également (on pourra leur préparer en amont une petite liste de questions à poser au sous-groupe qu'ils accompagnent le cas échéant), il pourrait être intéressant de leur demander de verbaliser ce qu'ils ressentent, de décrire ce qu'ils voient et ce qu'ils sont amenés à faire (coopérer pour protéger l'objet, le manipuler avec précaution...).

De même, dans l'atelier du « Pays Maraboutdeficelle », on va pouvoir mettre des mots sur les gestes de la réparation (visser, coller, coudre, resserrer... ou sur les outils et les matériaux qui vont leur servir) sans oublier la réparation affective.

Par ailleurs, dans la câlinerie, les enseignants peuvent aussi présenter aux enfants l'adaptation tactile du livre de l'exposition destiné aux enfants aveugles et parler du handicap, expliquer que ce livre est accessible car il permet aux enfants aveugles de revivre l'histoire, non pas par les yeux mais par le toucher.

Le « reportage » de l'enseignant

Pendant la visite, il pourra être très utile que l'enseignant prenne des photos des enfants en train de visiter, en train de faire. Lors du retour en classe, ces images pourront ainsi servir à se remémorer les différentes étapes et à revenir, à approfondir, en langage d'évocation, ce qui n'aura pu être dit pendant la visite.