Les problématiques de la journée :
Comment utiliser le numérique au service des apprentissages, et quelles questions ces usages soulèvent-ils en termes de souveraineté numérique ?
Quels sont les enjeux éthiques derrière le choix des outils et logiciels utilisés lors des séances d’apprentissage ?
Comment lutter contre les inégalités sociales et économiques dont le numérique peut être source ?
Comment permettre aux enfants et aux adolescents de faire des choix éclairés dans ce monde de plus en plus numérique ?
Quelles bonnes pratiques favorisent le vivre-ensemble et le partage de savoirs ?
Autant de questions essentielles auxquelles il n’est pas simple de répondre et pour lesquelles il est pourtant nécessaire de former les futur·e·s citoyen·ne·s.
Objectifs de ces journées :
apporter des informations et connaissances scientifiques
faire découvrir les ressources éducatives sur cette thématique
échanger entre pairs ainsi qu’avec des expert·e·s du sujet
permettre un partage d’expériences
co-concevoir des projets en direction du jeune public
promouvoir des usages responsables et éthiques du numérique
apporter des informations et connaissances scientifiques
En introduction à cette journée, la problématique a été posée. Pour analyser la situation, nous nous sommes d’abord appuyés sur les données issues d’un sondage lancé par le département éducation et formation auprès des professionnels de l’éducation. Ce sondage a obtenu 65 réponses.
Les ⅔ des répondants ont indiqué utiliser régulièrement des outils numériques dans leurs séances pédagogiques. Ils y voient sans doute une plus-value pour les apprentissages des élèves ainsi que des possibilités de varier les approches approches pédagogiques.
Dans le même temps, on constate que près des ¾ d’entre eux n’ont jamais assisté à une formation ou un événement sur le numérique éthique et responsable. Ces contenus de formation permettraient pourtant aux enseignants d’avoir un regard critique sur les usages pédagogiques qu’ils peuvent faire de ces outils numériques et de les aider à choisir les outils appropriés, en lien avec ces questions éthiques. Un accompagnement doit donc être mis en place pour accompagner les enseignants dans leurs pratiques.
Un tiers des répondants indique ne pas se sentir suffisamment informé des dispositions du RGPD et du cadre législatif autour du numérique éducatif.
Plus de 40 % indiquent également manquer d’information sur l’impact environnemental du numérique, ce qui correspond à la moyenne nationale puisque selon un sondage de l’Arcep en 2019, 45 % des français trouvent qu’ils ne sont pas assez informés de l’impact du numérique sur l’environnement et 69 % se disent prêts à changer leurs pratiques.
Ainsi, ils sont plus de la moitié à sensibiliser peu ou pas du tout les apprenants aux notions relatives à l’impact environnemental des outils numériques.
L’objectif de cette journée était donc d’apporter une culture commune sur le numérique éthique et responsable et d’amener les éléments qui permettent de mettre œuvre une éducation des citoyens de demain sur ces thématiques.
Nous avons demandé aux répondants d’indiquer 3 mots-clés qui caractérisent le mieux selon eux le numérique éthique et responsable. Voici les réponses sous forme d'un nuage de mots :
Quelques chiffres plus globaux sur le sujet
Quand on pense au numérique, on pense à internet, aux diverses plateformes et applications, aux réseaux sociaux mais aussi aux équipements.
Nous sommes plus de 8 milliards d’habitants sur la Terre et près de 5,5 milliards d’utilisateurs de téléphones portables soit 68 % de la population. La question de la durabilité de ces appareils, de leur fabrication et de leur recyclage se pose alors.
Par ailleurs, il y a plus de 5 milliards d’internautes dans le monde parmi lesquels 4,8 milliards utilisent activement les médias sociaux.
Au niveau mondial, le temps quotidien moyen passé sur internet par un utilisateur est de 6 h 37, d’après le rapport annuel « Digital report » paru en janvier 2023.
On constate que ce temps moyen est plus important chez les jeunes de 16 à 24 ans avec plus de 7 h de temps passé.
Source : rapport annuel « Digital report » sur l'état global de l'internet, des réseaux sociaux et du mobile.
https://wearesocial.com/fr/blog/2023/01/digital-report-levolution-du-numerique-en-2023
Les sites les plus consultés sont sans surprise Google, Youtube, Facebook. Viennent ensuite deux sites pornos en 4e et 5e position puis une bonne surprise avec Wikipédia en 7e position.
Les applications les plus utilisées : YouTube, Google, Facebook, WhatsApp et Instagram qui arrive en 8e position
Vous ne retrouvez pas TikTok dans ce tableau car cette étude n’a pas pris en compte les données de la Chine mais l’appli pourrait se retrouver en 3e ou 2e position.
Quels réseaux sociaux sont les plus utilisés par les français âgés de 16 à 25 ans en 2022 ?
Il s'agit :
pour 84 % des jeunes de 16 à 25 ans d'Instagram
74 % Snapchat
52% TikTok
Or on constate que dans les applications qui partagent le plus les données personnelles avec des tiers, on retrouve Instagram en 1ère position avec 79 % de collecte et de partage des données personnelles potentiellement accessibles, 36 % sur Tiktok (7e position) et 29 % pour Snapchat.
La question se pose donc de savoir comment sensibiliser les jeunes à ces questions de fuite des données personnelles et quelles bonnes pratiques leur apprendre pour qu'ils naviguent sur internet de façon plus sécurisée.
D’autant que 82 % des jeunes de 10 à 14 ans disent naviguer « régulièrement » seuls sur internet sans accompagnement d’un adulte, qu’il soit parent ou enseignant.
Source : Les comportements digitaux des enfants (Février 2020), sondage Ifop pour la CNIL :
Internet, c’est aussi des équipements numériques.
Il y a en moyenne 10 équipements numériques avec écran dans chaque foyer en France, principalement des téléphones (presque 3 par foyer), des téléviseurs (2) et des ordinateurs portables.
Or ces appareils polluent (émissions de gaz à effet de serre ou encore la production de déchets électroniques), consomment de l’énergie, consomment de la matière. 800 kg de ressources sont par exemple nécessaire pour fabriquer un ordinateur portable de 2 kg.
Il s’agira donc aujourd’hui d’apporter des informations sur l’impact environnemental du numérique, de présenter des moyens de les diminuer.
Les attentes des participants lors d'une telle journée sur le numérique éthique et responsable étaient les suivantes :
Présentation générale de la journée en vidéo :